Comme vous, pendant notre ascension dans la montagne, on s’est demandé ce qui avait pu donner le nom au Parc National.. Alors, pour vous éviter de vous tortiller les méninges, je vais faire l’assistante wikipédia et vous donner l’explication noir sur blanc. Comme cité dans mon Guide sur l’Australie, « ce qui donne son nom aux Blue Mountains, c’est la légère brume bleutée qui provient de l’évaporation des eucalyptus tapissants les flans de montagnes ». Aussi simple que ça.. un peu de culture et hop tout le monde il est content !

On a hésité à de moultes reprises de s’y rendre parce que la météo annonçait un temps mitigé pour la journée avec beaucoup d’averses.. Au final, on ne regrette absolument pas d’avoir pris le risque car c’était tout simplement, magnifique ! Le choc climatique était toutefois présent.. Il est connu que du haut de ses 1100 m d’altitude, les pulls sont recommandés et rapidement adoptés car la fraîcheur est belle et bien au RDV !

On nous a informé que c’est à pied que se découvre le mieux le Parc National ! En sachant que la plupart des balades étaient de minimum 5-6 heures, on a rapidement sauté dans la voiture et rouler vers le premier point de vue sans se poser plus de questions :D..

On a pu ressentir, pendant l’ombre d’un instant, ce que vit une aiguille perdue dans une botte de foin.. Ce sentiment de petitesse, jusqu’à dire « minuscule ».. un peu flippant ! (moi, en rouge, au milieu de tout et de rien)

Voici quelques shots du spectacle qui s’est déroulé devant nos yeux, entre vallées, cascades et rochers :

Les « Tree Sisters » est une spectaculaire formation rocheuse. La légende dit que trois sœurs ont été transformées en pierre par leur père qui voulait les protéger de trois hommes. Il serait mort avant même de leur redonner vie..

Malgré la fatigue d’avoir roulé et marché toute la journée, on s’est aventuré sur les sentiers des Gordon Falls pour notre plus grand bonheur !!

Et enfin, avant de reprendre la route vers le sud, nous nous sommes arrêtés à Sublime Point par le plus grand des hasards ! Vue imprenable sur la vallée.. Breathtaking comme on dirait ici !

Ce village, perdu dans les montagnes, est né suite à une manif expérimentale, l’Aquarius festival en 1970. Il a une certaine excentricité qui fait tout son charme.. Arrivé vers 18h, nous pensions y passer la nuit afin d’être sur place dès la matinée. On a rapidement changé d’avis.. Il n’y avait plus aucun touriste et, dans les rues, zonaient les vendeurs de drogues à la chasse aux acheteurs..

Direction les montagnes pour encore plus s'y perdre et trouver un endroit où passer la nuit ! On s’est finalement arrêté à un caravan park pour bénéficier d’une bonne douche chaude ! Et l’endroit était plus que beau.. Des vallées à perte de vue !

Début d’aprem.. retour à Nimbin pour une meilleure approche de la manière de vivre de ce village ! Et la surprise est plutôt positive ! Il n’y a qu’une rue vraiment touristique ! Des panneaux de couleurs partout avec des dictons, des règles de vie, des conseils, etc ! On se sent transporter dans le temps..

Ils ont également un musée très très kitch où le fruit de l’imagination de ses créateurs viennent principalement de l'aide d’une plante, plus communément appelée.. Cannabis !

La petite école du village tout de même.. Aux couleurs Hippies !

En tant que vrais backpackers, notre maison c’est notre moyen de locomotion !

Donc voici notre bébé, nommé récemment Chupee en rapport avec la chanson de Cocoon.. Un Pajero de 1994 qui semble déjà prêt à affronter les dirty road et les rivières ! Avec 295 000 km au compteur, on s’imagine déjà sur les routes australiennes dans notre « Mobile Home »..

Seulement, pour y vivre, il a fallu construire tout le confort nécessaire à 9 mois de voyage ! Et ouais, pour faire un peu différemment des autres, nous n’avons pas acheté une voiture déjà tout aménagée.. On a acheté la voiture « vide » et avec notre huile de coude, on va en faire un carrosse de luxe, le nôtre =) !

On vous montre les 3 jours de travaux en images..Un vrai chantier et du pur bonheur quand on voit le résultat final =D !

Step 1 : Achat du tissu pour faire les 6 rideaux ! Et puis, pour mon plus grand plaisir, y a eu les ourlets à coudre.. Beaucoup de fil, de points, d’heures penchées sur ces mètres de tissus.. Chose faite au moment encore où je travaillais ! Je faisais mon atelier de couture après le boulot, sans répits ! Complètement tarée.. oui, on me l’a souvent répété ;) !

Step 2 : Achat du matériel : scie, visseuse, etc et des mètres de bois.. Ensuite, il a bien fallu commencer à mesurer, couper et assembler les différents morceaux.. Ce qu’on fit sur le parking du Bunning Warehouse (= Brico) en ne sachant pas trop si ce qu’on faisait était légal..

Step 3 : On construit le bac où différents compartiments pour ranger nos affaires tant vestimentaires que de cuisine prendront place..

Step 4 : Même à la tombée de la nuit, il fallait qu’on continue car sinon on dormait tout simplement dans la rue.. On décide alors de tout fixer et de poser simplement les plaques qui vont nous servir de sommier ! On finira le boulot à têtes reposées le lendemain..

Step 5 : Achat de boites de rangements + équipement de la voiture..

Et voilà le résultat final..

Et notre petite touche personnelle  ..

<3 Home Sweet Home <3

31 décembre à midi, Rom et moi nous sommes rendus au Botanic Garden de Sydney pour rejoindre Astrid, Marlène, Alexia et Julien afin de s’installer et avoir une bonne place pour voir le feu d’artifice à minuit.. L’après-midi était plutôt éprouvante sous 30° et l’attente fut longue (12 heures) ! C’était noir de monde (fallait s’en douter) et pourtant des milliers de personnes attendaient comme nous, sous la chaleur, les yeux rivés vers le pont..

12h d’attentes, c’est long.. Surtout quand il n’y a rien à faire ! La ville de Sydney nous a alors proposé de jolis spectacles aériens.. En voilà un ! « Are you going to Heaven ? » .. Et on peut désormais tous répondre "YES"!

Après 7h d’attentes, le spectacle reste de taille..

A à peine quelques heures avant que Sydney s’illumine.. Romain se pose tranquillement et se tape une petite sieste dans un sac poubelle ! Il faut dire qu’après 27h de voyage sans dormir, il le méritait bien..

MINUIT.. Et la magie opère ! J’ai vu l’un des plus beau feu d’artifice au monde.. Et malgré l’attente, la fatigue, la faim et le froid, on s’en est pris plein les yeux. Comme des enfants on s’est laissé transporter le temps de 10 magnifiques et colorées minutes.. 10h avant vous !

Bonne et Heureuse Année à tous du bout du monde =)..

J'espère que la votre a aussi bien commencer que la mienne!

Après des journées de courses, à déposer des CV dans la ville, à scruter la moindre annonce sur Gumtree et à appeler les contracteurs pour avoir du boulot.. Voilà qu’une société nous rappelle, moi et Federico, pour travailler un mois avec eux : chez HSR !

C’est une entreprise d’engrais (tournesols, maïs, etc), ils font des recherches toute l’année pour tenter d’obtenir le meilleur produit.

Je vais tenter de vous expliquer notre boulot de manière claire et brève. Le principe de base est simple, il faut féconder les plantes femelles avec les plantes males de la même variété : 

Setting : Protéger la fleur male en posant un sac sur la plante. Ce qui permet de ne pas mélanger le pollen avec celui des autres plantes

Setting : Protéger la fleur femelle afin que le seul pollen qui ira sur la fleur est celui de la plante male de la même variété

Crossing: Après environ une semaine, on récolte le pollen de la fleur male en tapant sur le sachet et on va poser le sachet sur la fleur femelle !

kk

La récolte d’engrais se fait en janvier-février, je ne verrai donc pas le fruit de mon travail mais c’est vraiment très intéressant de comprendre comment ça fonctionne..

Pour ce qui est des graines de tournesol, je n’ai pas réalisé toutes les étapes ci-dessus. Toutefois, j’ai effectué la récolte et ce n’était pas de tout repos.. On a passé, par exemple, une journée entière à gratter les fleurs de tournesols sur des grilles de BBQ. Les graines récoltées dans le bac devaient ensuite être enfermées dans des sacs en toiles afin qu’elles soient séchées dans des grands contenaires ..

Le deuxième type de boulot qu’on nous faisait faire, c’est la préparation des engrais à planter dans les champs.. On devait peser 4gr d’engrais/type de plantes, puis ajouter un acide d’où le port de gants et de masques car ça pouvait provoquer des irritations..

Ca à l’air simple, ça l’était, mais le boulot n’était pas très intellectuel donc à la longue c’était assez ennuyant.. Les conditions météorologiques ne nous ont pas fait de cadeaux aussi, parfois obligé de travailler à pieds nus dans les champs parce que les chaussures restaient tout simplement collées..