Après ce petit séjour haut en couleur à Chiang Mai, on prend la route vers Mae Hong Son. C’est un village perdu dans les plateaux montagneux du nord de la Thaïlande près de la frontière Birmane. Cette région a été longuement évitée pendant de nombreuses années dues aux révoltes entre les deux pays. Aujourd’hui, tout s’est calmé, malgré la forte présence de postes frontières sur la route, contrôlant les passagers des transports en commun, il n’y plus de traces de conflits.
Temps de route prévu : 8h ! Là déjà, on se dit que ça va être long.. Mais c’est sans compter les 1864 virages en tête d’épingle qui nous attendent ! Autant vous dire qu’on avait la nausée pendant tout le trajet et que les asiatiques malades dans le van n’arrangeaient pas notre état !
Après s’être renseigné sur les prix de toutes les guesthouses de la rue « petit budget », on s’arrêtera dans un Homestay dont j’ai oublié le nom. C’est le premier sur le coin, en bois, avec un petit bar à côté. On a payé 500 bt pour une family room avec air co et eau chaude. La proprio est très sympa !
Un gros waouw quand on a descendu la route pour rejoindre le centre. Derrière notre auberge, il y a un petit lac dans lequel se reflètent les lumières d’un temple magnifique, le Wat Jong Kham. On ira d’ailleurs diner dans un petit resto avec vue direct sur ce beau spectacle.
Le lendemain, on décide de louer un scooter. Grande première pour maman et pat !! On a eu pas mal de fous rires en les regardant rouler.. Couronné par un direct dans les buissons (pas de blessés, heureusement) ! A part ça, ils ont assez bien gérer le bolide..
Notre première destination du jour est le village des femmes Kayan aux longs cous. On s’avait très bien que c’était devenu très touristique mais on voulait tout de même comprendre pourquoi ces femmes portent des anneaux autour du cou. Tout d’abord, un petit droit d’entrée, très excessif à mon goût (250 bt/pers), nous est demandé alors même que le moteur de nos scooters ne sont pas encore éteints. Ensuite, on se rend compte que le village n’est en fait qu’une petite rue décorée de huttes où les habitants vendent des objets artisanaux. C’est donc là qu’on découvre les femmes longs cous. Les plus âgées ne parlent pas anglais, seules celles ayant moins de 30 ans peuvent répondre à nos questions. Il faut savoir qu’elles ne sont pas thaïlandaises, ce sont des réfugiées de guerre birmanes. Ces anneaux sont en réalité des accessoires de beauté que les petites filles commencent à porter dès l’âge de 5 ans. 1 kit d’anneaux = 1kg ! Et tous les 8 ans, elles en rajoutent un.. On se force à croire que le port de ces bijoux a un impact sur le squelette et les muscles tant du cou que du dos. Mais ce n’est pas le cas.. En effet, leur cou est plus allongé mais le corps humain est assez bien fait que pour s’habituer aux changements. Elles n’ont donc pas la tête qui tombent quand elles les retirent.. =)
Sur la route, on surprend des femmes qui cultivent sous une chaleur intenable ! Respect..
Notre second arrêt est un village Karen qu’on découvre en se baladant. Ces habitants ont un langage bien à eux et vivent en autarcie. On aperçoit une vieille dame qui nettoie l’ail et semble intimidée de nous voir arriver. Elle nous parle malgré qu’on ne comprenne rien et continue sa tâche.
Plus loin, on rencontre le chef du village qui, en guise de remerciement de venir leur rendre visite, nous offre une grappe de bananes fraîchement cueillies. Il nous sert chaleureusement la main en faisant l’effort de dire « thank you ».. Les enfants manquent à notre visite, mais ils sont à l’école une demi-journée par jour.
Au soir, l’un des festivals les plus attendus prend place dans la petite ville sous une pleine lune des plus somptueuses. C’est le Loi Kratong ! Spectacles de danses, concours de boxe thai, lâché de lanternes et dépôt de fleurs de lotus sur le lac éveillent cette petite ville pour l’évènement..
Comme on a manqué à la tradition à Chiang Mai, on s’arme d’une lanterne cette fois-ci et on s’investit corps et âmes : message personnel écrit à même le papier, photo type et vœux avant qu’il s’envole.. On fait pareil pour les fleurs de lotus sur l’eau, le cœur est à la fête !
Plus loin, premier baptême tant que spectateurs de boxe thai.. Ce sont des adolescents qui ouvrent les hostilités et ils n’y vont pas de mains mortes ! J’en avais l’estomac retourné.. Autant vous dire que quand la catégorie supérieure est montée sur le ring, on s’est rapidement dirigé vers le concours des petites miss !
Après la violence, laissons place au glamour..